Benjamin Renoux
Fifteen Minutes of Fame
2018
Self-portrait incomplete plaster busts, randomly illuminated one after the other
Variable dimensions, variable durations
Fifteen Minutes of Fame is an installation from the REPEAT series, a body of work based on a plaster self-portrait that the artist reproduces endlessly, and always incompletely, from the same mold. In this piece, the busts pile up in a darkened space. Lighting, random, unpredictable and fleeting, isolates each one in turn, as if granting it a brief “moment of glory.”
Yet these flashes of visibility reveal nothing but a repeated motif. The busts appear interchangeable, unable to truly distinguish themselves from one another, either lost in shadow or dazzled by light. Even under the spotlight, they remain frozen, fragile. The installation evokes an automated stage, a human comedy reduced to a mechanical sequence of appearances: the body steps into the light, plays its part, then disappears.
Referencing Warhol’s famous prediction (“In the future, everyone will be world-famous for fifteen minutes”, 1968), the work questions a present saturated with images, where self-exposure is at once desired, codified and empty. Each bust “catches the light” without being able to control it, in a system that echoes the logic of social media.
--> More about the REPEAT series
Fifteen Minutes of Fame est une installation issue de la série REPEAT, travail autour d’un autoportrait en plâtre que l’artiste reproduit à l’infini, de manière toujours incomplète, à partir du même moule. Dans cette pièce, les bustes s’amoncellent dans une salle obscure. L’éclairage, aléatoire, imprévisible et fugitif, isole chacun d’eux à tour de rôle, comme s’ils accédaient brièvement à leur « moment de gloire ».
Mais ces éclats de visibilité ne révèlent rien d’autre qu’un motif répété. Les bustes semblent interchangeables, incapables de se distinguer réellement les uns des autres, étant soit dans la pénombre, soit éblouissants. Même sous les projecteurs, ils demeurent figés, fragiles. L’installation évoque une scène de théâtre automatisée, une comédie humaine réduite à une mécanique d’apparitions : le corps entre en lumière, joue son rôle, puis disparaît.
En référence à la célèbre prédiction de Warhol, « À l’avenir, chacun aura droit à son quart d’heure de célébrité » (1968), l’œuvre interroge un présent saturé d’images, où l’exposition de soi est à la fois désirée, codifiée et vide. Chaque buste « prend la lumière » sans pouvoir la maîtriser, dans un dispositif qui évoque la logique des réseaux sociaux.
--> En savoir plus sur la série REPEAT